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Etude qualité de l’air et végétation

1/ Présentation du projet

La Communauté de communes Les Vals du Dauphiné engage une étude pour évaluer le plus finement possible les effets de la végétation sur la réduction des polluants atmosphériques et in fine disposer d’un schéma de planification visant à déployer et renforcer les zones végétalisées, assorti de préconisations (les espèces les mieux adaptées, les modes de gestion …).

2/ Pourquoi conduire ce projet ?

La qualité de l’air s’améliore sur le territoire des Vals du Dauphiné, mais comme partout en France ou presque, la situation n’est pas encore satisfaisante. Trois sources majeures se partagent la responsabilité de la majorité des émissions de polluants en particules fines, ozone, oxyde d’azote, dioxyde de souffre, composé organique volatile : le secteur résidentiel avec le chauffage au bois, l’industrie, le transport routier et principalement celui de transit sur les autoroutes et départementales.
Malgré la volonté de la collectivité de mettre en œuvre les moyens nécessaires à la réduction de la pollution atmosphérique, il est à noter qu’elle n’a pas nécessairement de prise sur toutes les sources d’émission. C’est pourquoi, un levier complémentaire a été identifié : celui de la captation et de l’absorption des polluants par la végétation. En effet, des études nationales et internationales ont démontré l’impact positif de la végétation sur la qualité de l’air.
Ce projet a donc pour objet de mesurer l’action de la végétation sur le piégeage de différentes pollutions. Il permettra ainsi d’améliorer nos connaissances sur les effets de la végétation locale et de trouver des solutions complémentaires et alternatives pour une meilleure qualité de l’air. Sans compter les effets bénéfiques relatifs à l’apport de la fraîcheur l’été et des refuges pour la biodiversité.

3/ Les grandes étapes et la durée de l’étude

o Etape 1 : Identification des sites et implantation des stations de mesure de qualité de l’air
10 stations seront déployées dont une station de référence éloignée des sources de pollution. L’identification des sites et donc l’implantation des stations tient compte de 3 critères : une source de pollution à proximité, la présence ou non d’une barrière de végétation et une alimentation électrique. Nous attirons votre attention sur le fait que la présence de la station ne signifie pas qu’il y a un pic de pollution à cet endroit (ce n’est pas parce que l’on prend sa température qu’on a de la fièvre).

o Etape 2 : Evaluation de la qualité de l’air sur les zones d’étude
Les stations seront implantées pour une durée minimum de 12 mois et jusqu’à 20 mois qui est la durée totale de l’étude pour permettre un suivi sur plusieurs saisons (printemps, été, automne et hiver) pour les corréler aux activités humaines (augmentation du trafic routier en période de vacances, activités agricoles, chauffage, …) et naturelles (perte de feuillage, température et humidité saisonnières).

o Etape 3 : Cartographie de la végétation existante (avec la qualification des espèces) et évaluation des capacités de la végétation à capter les polluants atmosphériques
Des comparaisons seront faites entre les résultats de :
– la station dite de référence (S Ref) hors zone polluée,
– des stations au plus proches des zones d’émissions de polluants (S Pol),
– des stations assez proches des zones d’émission mais protégées derrière un rideau végétal (S Veg)
– des stations proches des zones d’émission mais non protégées par la végétation cad exposées (S Ex)
– des différents prélèvements de flore au droit de ces stations d’analyse de l’air : Les retombées atmosphériques qui sont déposées sur les végétaux seront analysées. C’est de la biosurveillance pour voir le dosage des retombées atmosphériques potentiellement absorbées par l’écosystème

o Etape 4 : Cartographie des zones de végétalisation à mettre en place ou à renforcer, complétée des préconisations d’action
Sur l’ensemble du territoire des VDD, des zones où renforcer ou déployer de la végétation seront proposées sous la forme d’une cartographie. Des informations sur le type d’essence à privilégier, les combinaisons à favoriser (exemple : haie bocagère + graminées) seront fournis.
Une attention particulière sera portée pour déconseiller des végétalisations pouvant générer des problèmes (risques allergisants, plantes envahissantes) et conseiller des plantations ne nécessitant pas de traitements phytosanitaires et ayant une bonne résistance aux périodes de canicules prolongées.
La durée totale de l’étude s’étend sur 20 mois.

4/ Les polluants analysés dans l’étude

Les stations permettront d’analyser les polluants suivants : Particules fines PM2.5, Ozone O3, Dioxyde d’azote NO2, Composées organiques volatils COV, Monoxyde de carbone CO et dioxyde de carbone CO2. Les paramètres météorologiques de température, humidité et pression atmosphérique seront aussi mesurées sur chacune des stations.

5/ Photos des stations de mesure de la qualité de l’air

Les stations mesurent environ 40 à 50 cm de hauteur pour un diamètre de 50 cm.

7/ Partenaires de l’étude

La Communauté de communes ne disposant pas des compétences internes pour mener à bien cette étude, elle s’est entourée des partenaires suivants :
– Université Savoie Mont Blanc pour le suivi de la qualité de l’air en extérieur et en intérieur et la mise en évidence de corrélations entre des données d’origine diverses.
– Antea Group pour le volet analyse des données et cartographie
– Evinerude, bureau d’étude spécialisé en écologie qui apportera ses compétences sur la qualification de la végétation existante et les préconisations sur les espèces
– ADEME qui apporte une aide financière à l’étude à hauteur de 70%

Deux stations seront posées dans notre commune : lotissement de Charpenay et sur le toit du bâtiment des services techniques
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